Voilà, c'est fini. 
Ça me donne presque l'envie de gerber du Jean Louis Aubert. Suffit, comme il disait. ça suffit. 
Je disparais. Je me suis pris dans la figure le revers d'une confiance aveugle dans le partage et l'expression, dans l'autre ; le revers de l'insouciance, des secrets mal gardés, de l'égo qui s'étale, transpire, se gâche et se laisse interpréter.

Certains sont passés ici sans laisser de trace, mais ce sont ceux qui ont fait le plus de dégâts. 

Mon égo m'aveuglait, je crevais d'envie de vous éclabousser de ma joie, de mes déboires, et j'ai baissé ma garde. Les blogs, les profils facebook, les amis qui n'en sont pas, les gens qui maintiennent le mystère mais qui posent trop de questions, tout ça c'est fini pour moi. Je n'ai plus besoin de vos yeux. Je n'ai plus besoin de votre approbation pour valider mes choix. Je vous emmerde. 

Certains sont passés ici sans laisser de trace, mais ce sont ceux qui ont le plus appris de moi. 

Qu'on-t-ils véritablement appris? Se sont-ils contentés de s'imprégner de chaque mot, de pomper chaque photo? Je ne vous ai donné que ce qui m'arrangeais. Vous me croyiez indomptable? Vous croyiez que j'aimais les mecs basés et les petits cafés serrés? Certains ont parié sur ma vie, sur mes relations. Sur base de lignes, de clichés - au sens propre et figuré du terme -, et de commentaires, on invente un monde. Quand on se livre ainsi, on n'imagine pas qu'on nous prendrait au sérieux. Ce blog est un monstrueux sens unique qui nourri ceux qui voient sans être vus, qui vous vampirisent et qui se construisent une image parfaitement conforme à vos idéaux. On n'imagine pas que certains analyseraient, décortiqueraient vos facettes conscientes et inconscientes dans le silence. Je n'aurais jamais cru ainsi donner toutes les armes à l'ennemi pour m'assaillir, me séduire, me détruire. Je me sauve de justesse. Après 16 mois de brouillard, il était temps.

Bien sur, celui qui veut manipuler parviens souvent à ses fins, mais je ne veux plus l'y aider. Je lui ferai face, il se dressera devant moi, et je le conchierai. Que les curieux passent leur chemin, que les intéressés convoitent d'autres objets, que les gens sensés et bien intentionnés s'approchent dans le respect. Ici, il n'y a plus de place pour l'illusion. Le spectacle est terminé.

Je me suis contournée au travers de surnoms et de raccourcis, Nobody-Knows, Eventualem, et les autres... Dorénavant ça sera juste Mélissa.



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Méfiez-vous de ces yeux qui plongent dans votre regard et que vous ne soutenez pas longtemps; de ceux qui se détournent quand ils mentent ; méfiez-vous de ceux qui évitent vos questions et qui tournent tout en dérision. Ils vous incluent dans leur vie sans s'inclure dans la vôtre. Ils vous regardent mais vous contemplent de haut, ils ont l'aisance et l'avantage, les mots qu'il faut. Ils voilent et dévoilent ce qu'il faut, assez pour vous maintenir sur la corde, pas assez pour vous donner l'envie de vous pendre. Et vous, vous dévoilez tout.